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27 avril 2025 7 27 /04 /avril /2025 18:57

▶ QUELS ENJEUX  POUR LES MANAGERS

Les objectifs stratégiques des entreprises, quelle que soit leur taille, sont systématiquement corrélés à des enjeux économiques : amélioration du résultat d’exploitation, gain de compétitivité, amélioration de la trésorerie, reporting financier à un groupe, KPi, préparation d’investissement, réorganisation des flux de production, des stocks…

Pourtant, beaucoup de managers en charge d’objectifs opérationnels ont souvent du mal à faire le lien entre les enjeux économiques et les objectifs qu’ils pilotent sur le terrain.

De même, le lien entre des décisions de managements quotidiennes et leur impact économique n’est pas évident pour eux.

Cette compétence est centrale pour donner du sens aux objectifs, et rendre les plans d’action plus efficaces.

Former les managers à l'économie d'entreprise

 

▶ RETOUR D’EXPERIENCE

L’expérience montre 4 choses :

1 / Le niveau de culture économique est souvent très faible dans les entreprises françaises, chez les managers et même parfois au sein des directions. Il y a beaucoup de confusions et d’approximations sur les principaux concepts économiques.

2 / Paradoxalement, il y a une attente, et je dirais même que les personnes de terrain, opérateurs par exemple, sont prêts, aujourd’hui, à entendre un discours économique. Même si les directions sont souvent frileuses à cette idée.

3 / Aborder les questions économiques et faire le lien avec les problématiques opérationnelles de l’entreprise (projets, objectifs actuels) est souvent de nature à donner du sens et à déclencher une mobilisation des managers et des équipes. Une culture de base en économie permet de vulgariser les enjeux et d’en faciliter la communication sur le terrain.

4 / Et c’est peut-être le point le plus important : c’est un facteur de développement personnel. Mieux comprendre les enjeux économiques est un facteur de progression dans le management. Cela permet, en particulier, de prendre de la hauteur dans sa fonction, d’avoir une compréhension plus globale de l’entreprise. Ce type de formation devrait être incontournable pour le passage au statut cadre, ou pour l’accès à un comité de direction.

 

▶ UN PEU DE PÉDAGOGIE

L’approche pédagogique est très importante pour la réussite de cette formation. Il faut d’abord dire qu’il ne s’agit pas d’une formation à la comptabilité. La formation se concentre plutôt sur le lien entre les décisions d’entreprise et leur impact  économique.

C’est pourquoi la formation que je propose est conçue autour d’exercices pratiques en programmation linéaire, mettant en évidence la dynamique économique de l’entreprise, les flux et l’évolution des grands équilibres. Pour chaque séquence pédagogique, un exercice de synthèse permet de fixer les notions. La succession d’exercices pratiques alternant la découverte des notions  puis la mise en pratique donne une réelle dynamique indispensable à une formation sur ce thème.

Former les managers à l'économie d'entreprise

 

 

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23 avril 2025 3 23 /04 /avril /2025 10:07

Cet article a pour but de faire le point sur le dispositif AFEST ou Action de Formation en Situation de Travail. Ce dispositif mal connu est souvent perçu comme très complexe. C'est pourtant une démarche très intéressante pour de nombreuses entreprises, particulièrement dans les filières industrielles, qui ont à faire face à des difficultés de recrutement et à des départs à la retraite.

 

À QUI S'ADRESSE L'AFEST ?

 

L’AFEST s’adresse aux entreprises qui souhaitent organiser la formation d’un salariés au sein de l’entreprise, c’est à dire assurer directement l’acquisition de compétences sur le terrain par le biais de la formation interne.

 

QUEL EST L'INTÉRÊT DE L'AFEST ?

 

L’AFEST répond à deux principaux objectifs :

  • assurer la transmission de compétences qui sont spécifiques à l’entreprise et qui, par conséquent, ne sont pas proposées par les organismes de formation habituels,
  • professionaliser la démarche de formation interne, ce qui permet de la valoriser au regard des obligations légales en matière de formation professionnelle (entretiens professionnels, bilan à 6 ans).

L’AFEST est particulièrement adaptée pour les entreprises qui ont des métiers spécifiques pour lesquels il n’existe pas de formation initiale ou continue adéquate. Elle peut par exemple être utile pour organiser la transmission de compétences de salariés devant prendre leur retraite prochainement.

 

Elle est aussi un atout dans une démarche de marketing RH en vue de rassurer de potentiels candidats sur leur intégration dans l’entreprise ainsi que dans une logique de fidélisation.

 

N'EST CE PAS TROP LOURD POUR LES ENTREPRISES ?

 

Non.

Je dirais même que ça ne doit pas l’être.

Beaucoup d’entreprises ont déjà une pratique de formation interne. Par expérience, il n’est souvent pas nécessaire de tout démarrer ex-nihilo.

La principale contrainte de l’AFEST réside dans la formalisation du parcours de formation interne. Afin de répondre aux exigences de l’AFEST, il est demandé de suivre une démarche précise. C’est là que l’accompagnement d’un consultant peut-être important.

D’autre part, les démarches AFEST mentionnent la mise en place de « phases réflexives ». D’emblée, cette expression peut inquiéter. En fait, ce n’est pas si compliqué, et c’est même assez intuitif lorsqu’on a compris le processus d’apprentissage.

On peut ajouter qu'un parcours AFEST peut aussi inclure des modules assurés par un organisme externe. On obtient ainsi un parcours mixte entre ce que l'entreprise est capable d'assurer en interne et ce qui n'a pas de valeur ajoutée à être fait en interne mais par un centre de formation extérieur.

Dernier point, il est nécessaire d’identifier en interne les fonctions de référent ainsi que de formateur AFEST.

 

QUEL EST L'APPORT D'UN CONSULTANT EXTÉRIEUR ?

 

Nous proposons un accompagnement sur mesure en partant de ce qui existe déjà dans l’entreprise afin d’avoir une démarche la plus légère possible.

La valeur ajoutée réside dans l’expérience du consultant en matière d’ingénierie des compétences et dans la capacité à structurer la démarche. C’est souvent ce qui manque au sein des entreprises industrielles.

 

Connaissez-vous l'AFEST ?

  Contact

 

 

 

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22 avril 2025 2 22 /04 /avril /2025 17:12

Voici les nouveaux thèmes abordés sur le blog ANTHELIA :

- Une série d'articles sur la subsidiarité en entreprise :

Les fondamentaux de la subsidiarité

Comment déployer la subsidiarité

Subsidiarité et délégation

- des réflexions sur des sujets clés :

Le management de l'innovation

Les compétences économiques des managers

Clarifications sur l'AFEST

 

 

 

 

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20 avril 2025 7 20 /04 /avril /2025 17:02

Il est assez fréquent de s’interroger sur le lien entre le sens donné au travail et la recherche de performance. Le management est-il là pour donner du sens ou pour atteindre des niveaux de performance de plus en plus élevés ? Dit autrement, est-ce que ce qui peut être ressenti comme une pression dans la recherche de performance pourrait entrer en discordance avec le souci humaniste du management ?

Avec le recul, il me semble que la notion charnière pour répondre à ces questions est celle d’objectif. Manager avec des objectifs m’apparaît de plus en plus comme essentiel : c’est un savoir-faire managérial central bien souvent ignoré.

 

Objet de confusions

Les confusions les plus fréquentes résident dans l’articulation entre objectif – intention et activité.

Pour faire simple, j’ai souvent constaté que les directions d’entreprise raisonnent très souvent plus en intention qu’en réels objectifs, et, lorsque l’on descend dans la ligne hiérarchique, on raisonne plus souvent en terme d’activité qu’en réels objectifs.

Il est alors difficile de trouver une cohérence et une convergence dans les efforts de chacun. La cohésion de l’ensemble peut aussi en être affectée.

 

ObjCohesion.png

Bref, ce que l’on croît être un objectif n’en est pas un, et finalement, personne ne travaille réellement avec des objectifs. La conséquence de cette carence est que les résultats ne sont pas au rendez-vous.

On peut aussi mentionner la confusion entre objectifs et indicateurs. Si ces deux notions peuvent avoir une certaine convergence, elles ne sont pas assimilables. Prendre des indicateurs pour des objectifs est réducteur et risqué, car ils n’ont pas la même fonction dans le management.

 

Conditions de mise en place

Avec plusieurs années de recul et de pratique, voici une méthodologie pour la mise en place d’une politique d’objectifs dans une entreprise.

 

- Première étape : bien comprendre ce qu’est un objectif

Sans cette compréhension de la part des managers, impossible de passer aux phases suivantes. Généralement, à la question qu’est ce qu’un objectif, tout le monde répond en cœur : un objectif est SMART, en référence au célèbre moyen mnémotechnique (selon les versions : Spécifique, Mesurable, Accepté ou Ambitieux ou Adapté, Réaliste, Temporellement défini).

C’est en fait insuffisant. L’acronyme SMART donne des caractéristiques souhaitables d’un objectif mais ne permet en aucun cas d’approcher la nature de l’objectif. C’est aussi une approche réductrice des objectifs, car il existe de très bons objectifs qui ne remplissent pas rigoureusement la totalité de ces caractéristiques.

Pour faire bref, l’objectif est en lien étroit avec les notions d’action et de résultat.

Quelques exercices pédagogiques développés par ANTHELIA permettent de bien faire comprendre ce qu’est un objectif.

 

- Deuxième étape : savoir concevoir et formuler des objectifs pertinents

Travailler avec un objectif revient souvent à le décliner à chaque niveau hiérarchique. Un objectif doit donc être communicable. La pertinence de l’objectif est déterminée, en particulier, par la valeur cognitive qu’il prendra pour les personnes concernées. De cette appropriation, dépendra l’implication de chacun dans l’action. Les principales qualités du manager mises à contribution seront la créativité ainsi qu’une certaine dose d’ambition. A ce titre, il est important que les managers aient un certain niveau d’ambition pour leurs équipes, leur service. Sans une réflexion sur ce sujet, il est pratiquement impossible de mettre en place une dynamique de management. Cette deuxième étape est aussi ce qui donne le caractère personnel au travail par objectif. C’est le côté humain du management, qui est porteur d’engagement personnel et donc de responsabilisation.

 

ObjDeclinaison.png

 

Cette étape peut aussi réserver un espace de négociation sur les moyens, le cadre général de fonctionnement.

Evidemment, si les objectifs sortent d’un système informatique… ne devrait-on pas plutôt parler de contraintes ?

 

- Troisième étape : savoir raisonner en plan d’action

La principale conséquence opérationnelle de travailler avec des objectifs est de raisonner en plan d’action et ainsi d’assurer un suivi et une animation efficace. Les objectifs deviennent alors un principe qui développe l’esprit de méthode.

Dans la même ligne, j’insiste de plus en plus, en formation, sur la notion de rendre-compte. Il est intéressant de voir que cette notion est assez floue pour beaucoup de managers. Je préfère le terme de rendre-compte à celui de contrôle. Ce dernier a souvent une connotation péjorative, inquiétante. De plus, les deux termes n’impliquent pas la même chose dans la relation sujet-objet. Travailler avec des objectifs permet de clarifier cette pratique du rendre-compte.

 

 ObjMethodo

 

- Quatrième étape : savoir développer le retour d’expérience

Le plus important est ici de rappeler que la finalité est la capitalisation en vue d’une progression. Les retours d’expérience gagnent à être réalisés avec une finalité pratique, opérationnelle. A défaut, ils sont soit escamotés, soit donnent lieu à une documentation abondante qui contribue à remplir ….  des tiroirs, au lieu de remplir des intelligences.

Le questionnement est généralement l’amorce de cette démarche.  Il existe ensuite de nombreux outils permettant de piloter ce retour d’expérience, selon le contexte.

 

Effets du management par objectifs

On peut lister de nombreux avantages à mettre en place une politique de management par objectifs :

Diffuser la culture du résultat

Développer un certain pragmatisme

Raisonner en terme de plan d’action

Mettre en mouvement les équipes

Assurer la cohésion de l’ensemble de l’entreprise

Réduire les tensions entre services, entre le fonctionnel l’opérationnel

Savoir où l'on va et ce que l'on recherche, le meilleur remède contre la paralysie des entreprises

Enfin, pour revenir sur les premières considérations de cet article, on peut dire que manager avec des objectifs permet d’associer certain niveau d’autonomie à un niveau d’exigence.

 Pour faire simple, on pourrait résumer cette question des objectifs à la maxime suivante « les problèmes d’aujourd’hui sont des conséquences de demain. »

 

Pour en savoir plus sur les formations au management par objectif, n’hésitez pas à me contacter : CONTACT

 

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3 avril 2025 4 03 /04 /avril /2025 17:14

Parmi les éléments importants que l’on peut évoquer pour définir l’organisation humaine, l’articulation responsabilité-pouvoir doit attirer toute notre attention.


Responsabilités et pouvoirs

Tout d’abord, je tiens à préciser que ce couple n’a rien à voir avec l’autre couple bien connu : objectifs-moyens.
Le premier se situe dans l’AGIR, le second dans le FAIRE (voir article précédent : l’organisation avec ou sans les hommes). Il y a bien sûr des interactions entre les deux. Par exemple, un manager a-t-il le pouvoir de négocier les objectifs et les moyens de son service?

Pendant les formations management ou des actions de conseil en organisation, je réalise toujours un « audit » de responsabilité-pouvoir. Qu’est ce qu’une responsabilité, qu’est ce qu’un pouvoir ? Quelles sont les responsabilités et les pouvoirs de chacun ? Toutes les responsabilités et tous les pouvoirs nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise sont-ils bien identifiés et affectés ? N'y a-t'il pas de doublons ?

Autre confusion fréquente ; on me dit « chez nous il y a des définitions de fonction ». Ce que je peux voir, ressemble souvent plus à un référentiel de compétence ou à une juxtaposition de tâches. Où sont formalisés les responsabilités et pouvoirs de chaque fonction ?


Le pouvoir des managers

Pourquoi tant insister sur ces deux notion ? Il me semble qu’un équilibre est indissociable entre les deux. Pas de responsabilité sans pouvoir, pas de pouvoir sans responsabilité. C’est là un des principaux leviers d’efficacités des managers : avoir conscience des pouvoirs nécessaires et savoir en user.Alors j’entends souvent : « oh, vous savez, moi le pouvoir, ça ne m’intéresse pas » ou alors, un dirigeant : « dans mon entreprise, le pouvoir ça se prend ! ».
Ces remarques traduisent la méconnaissance ou le malaise qu’entraîne l’évocation du pouvoir. Pourtant, est-il possible d’agir sans pouvoir ?
Toute la finesse réside dans les enjeux, les risques de l’exercice du pouvoir et dans les qualités à développer, en particulier les qualités humaines et éthiques, pour bien exercer le pouvoir.
Nous sommes là dans ce que le management a de proprement humain. Passionnant non ?

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6 mars 2025 4 06 /03 /mars /2025 17:50

▶ Un exercice dépassé ?

Réaliser une analyse stratégique est un exercice habituel pour les managers. Celui-ci permet d’objectiver la vision, les intuitions de ce qui se passe en interne et en externe de notre entreprise et de présider à la prise de décision.

Pourtant ce n’est pas toujours satisfaisant. L’exercice peut vite donner l’impression de tourner en rond et de ne pas être si fructueux que cela.

La prospective au secours de l’analyse stratégique

▶ Les clés d’une analyse stratégique pertinente

Après plusieurs années d’accompagnement de diverses entreprises, les facteurs clés du succès de l’analyse stratégique apparaissent clairement :

  • - Le choix de la (les) question(s) auxquel(les) l’analyse stratégique doit répondre est capitale,
  • - L’analyse stratégique doit aboutir à une formulation claire et synthétique des enjeux stratégiques de l’entreprise,
  • - Les méthodes et outils structurant cette analyse doivent permettre une approche dynamique.

L’activité de recherche et développement que je mène depuis plusieurs années sur ce sujet, m’a conduit à développer une trame méthodologique originale répondant à ces critères.

 

Les limites des démarches classiques

Finalement les outils classiques tels que le PESTEL, la matrice SWOT, le modèle de Porter, le Business Model Canva, sont utiles pour ordonner les idées. Elles présentent toutefois le défaut d’être très statiques, de ne pas faciliter une approche dynamique adaptée au contexte actuel, surtout en ce qui concerne les facteurs externes.

Ces outils ne permettent pas d’envisager des transformations radicales à moyen terme (ruptures technologiques, mutations soudaines, nouveaux business model…).

C’est ici que les outils de la prospective entrent en jeu.

La prospective au secours de l’analyse stratégique

▶ Vous avez dit prospective ?

L’école française de prospective a été fondée dans le sillage de l’industriel et intellectuel Gaston Berger.

Gaston Berger a introduit la notion de prospective comme méthode de réflexion sur l’avenir, cherchant à identifier les changements possibles et les tendances émergentes pour orienter les actions présentes. Il considérait la prospective comme une démarche collective, impliquant une vision à long terme et l’anticipation des grands enjeux. Sa maxime « voir loin, large et profond » résume bien cette démarche.

A l’origine, la méthode prospective était destinée à être utilisée dans des domaines tels que l’aménagement du territoire, les politiques publiques, l’urbanisme…

Elle n’a pas réellement été introduite dans le champ des entreprises.

Et pourtant, plusieurs outils appartenant à cette méthode ouvrent des perspectives originales.

La prospective au secours de l’analyse stratégique

▶ L’apport des outils de la prospective à la stratégie de l’entreprise

La méthode prospective propose toute une série d’outils permettant d’envisager différents futurs possibles et de nous tourner vers l’action et pas seulement vers l’analyse.

J’ai par exemple adapté certains outils de la prospective à l’analyse stratégique des entreprises en m’appuyant sur :

  • - Les matrices d’impacts,
  • - la cartographie de scenarios de futures,
  • - l’analyse morphologique et des lignes de force.

On peut ajouter que ces outils recèlent un énorme potentiel de partage et d'implication dans le cadre d'un travail en CODIR par exemple => voir article sur le CODIR 👉  ici 

 

Vous voulez en savoir plus :

👉 CONTACT 

La prospective au secours de l’analyse stratégique
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3 mars 2025 1 03 /03 /mars /2025 17:08

La cohésion d'équipe est un sujet complexe et passionnant.
Les interventions que je propose peuvent être à deux niveaux :

  • - former des managers pour qu’ils maîtrisent les leviers de la cohésion d’équipe,
  • - accompagner des équipes pour qu’elles développent cette cohésion.


Qu’est ce que la cohésion d’une équipe ?

Dans un de ses ouvrages sur le travail en équipe, Roger MUCCHIELLI donne la définition suivante :

"c’est la résultante de l’ensemble des forces qui agissent sur les membres pour les faire rester dans le groupe, pour les inciter à participer et à coopérer, pour les rendre solidaires. Une même motivation et une identité d’objectifs, jointes à la confiance mutuelle, à la confiance dans le groupe et dans son organisation s’expriment, au niveau du groupe, par la cohésion."


Pratiquement, la cohésion d’équipe est ce qui fait qu’un groupe de personnes à un « potentiel » supérieur à la somme des « potentiels » de chacun des équipiers.
Un manager doit comprendre que manager une équipe n’est pas manager une somme d’individus, mais qu’il y a un élément dont il doit prendre soin en plus de chaque équipier : c’est l’esprit d’équipe. sinon, le risque est de tomber dans un management d'individualités et de ne jamais réussir à atteindre des objectifs collectifs.


Renforcer l’esprit d’équipe

L’esprit d’équipe est ce qui découle du fait que les équipiers recherchent quelque chose en commun.
Plutôt que de faire des heures de théorie, je fais réaliser dans mes interventions des exercices spécifiques qui permettent de mettre en évidence l’apparition de l’esprit d’équipe et de ses composantes.
Voici quelques éléments qui ressortent de ces exercices sont :

  • - l’identification de la finalité de l’équipe, de sa raison d’être, de l’action et des relations qui l’animent,
  • - le développement de la confiance mutuelle,
  • - le sentiment d’appartenance, unité et solidarité,
  • - le rôle de l’organisation,
  • - la découverte des richesses et complémentarités entre les équipiers,
  • - l’harmonisation des relations et des comportement par la mise en place de règles de vie en commun comprises par tous...

Ce ne sont là que quelques exemples, car la richesse de l’expérience rend le sujet presque inépuisable.
Un des effets induits de cette approche est que l'esprit d'équipe se développe dans le groupe ans lequel j'interviens. C'est toujours plus facile de parler et de comprendre quelque chose que l'on a pu expérimenter.


Applications concrètes

Une fois identifiés et compris ces éléments, c’est le moment d’une étape de réflexion sur les moyens concrets de mise en œuvre ou de renforcement de l’esprit d’équipe dans notre équipe. Sur quoi avons-nous des efforts à faire? Comment améliorer l'esprit de notre équipe?

Ce type d’intervention peut s’appliquer aussi bien à une équipe, qu’à un service (équipe projet, comité de direction, service commercial, informatique...).
Dans une autre mesure, ce type d'intervention est utile dans le cadre de la mise en place d’un projet d’entreprise sollicitant l’adhésion des collaborateurs.


Prévenir la dégradation de l'esprit d'équipe

Enfin, ce travail serait incomplet sans évoquer les causes de dégradation de l’esprit d’équipe.
L’attention doit alors se porter sur qu’est ce qui peut déstabiliser une équipe ? Quels sont les facteurs internes ou externes qui peuvent dissoudre l’esprit d’équipe ? Quels peuvent en être les vecteurs ? Quelles peuvent-être les situations à risque ? Comment prévenir cette dégradation ?
La connaissance de ces mécanismes est utile pour prévenir les situations à risques et pour éviter les petites négligences quotidiennes qui contribuent inéxorablement à la diminition de la cohésion.

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15 avril 2024 1 15 /04 /avril /2024 07:05

Le contrôle est un sujet sensible que j’aborde dans les formations au management. Les managers ont toujours une appréhension, voire cherchent à éviter cette action pourtant essentielle dans leur fonction. Le contrôle est associé à une attitude inquisitrice, à un examen pointilleux, à une mise en cause personnelle, à un manque de confiance…


Les risques autour du contrôle

Ce rôle du manager est souvent délaissé avec des conséquences fâcheuses sur le fonctionnement de son service, sur l’ambiance, sur les résultats…

Le premier risque est de ne pas contrôler :

  • -    par manque de temps et défaut d’organisation,
  • -    par habitude du laisser-faire,
  • -    par excès de confiance,
  • -    par peur de heurter le collaborateur,
  • -    par une mauvaise définition des points de contrôle.


Le deuxième risque est de mal contrôler :

  • -    réaliser un contrôle trop pointilleux pour un collaborateur en qui on a confiance et qui est compétent,
  • -    réaliser un contrôle trop superficiel pour un collaborateur qui n’a pas un niveau de compétence suffisamment élevé,
  • -    réaliser un contrôle sans avoir prévenu le collaborateur des modalités.


Que permet le contrôle ?

La première chose est de comprendre comment le contrôle s’insère dans le quotidien d’un manager :
contrôler c’est reconnaître le travail et la personne : s’intéresser à son travail, sa façon de le réaliser, ses difficultés, ses idées d’amélioration…
Le contrôle permet de mieux connaître ses collaborateurs, d’adapter son management, de construire une véritable relation de confiance…
C'est un moment important où les collaborateurs construisent leurs points de repères sur ce que l'entreprise attend d'eux.
Combien de personnes se plaignent pourtant de ne jamais avoir de retour sur leurs actions, de ne pas savoir réellement si ce qu'ils ont fait convient avec ce que l'entreprise attend d'eux?
Finalement contrôler ne se résume pas à la constatation d’un échec ou d’un succès. Quand il est bien fait, on peut le transformer en outil de motivation.


Que peut apporter la formation ?

Ensuite, une formation permet de comprendre :

  • - que contrôler ? sur quoi exercer le contrôle ?
  • - comment contrôler (modalités et organisation du contrôle) ? Quand les modalités sont-elles négociables ?
  • - quand contrôler (avant, après, pendant la réalisation) ?
  • - comment gérer la relation avec les collaborateurs ?
  • - jouer sur un contrôle multiforme : suivi, bilan, indicateurs, retour d’expérience, observations…

Ainsi, à l'issue d'une formation au contrôle, chaque manager est capable de maîtriser réellement ses actions de contrôle.

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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 17:16


Si l’on considère que l’entreprise est un corps social vivant, la circulation de l’information est sans aucun doute un élément vital de ce corps social. C’est un des principaux éléments structurants de l’organisation.
Elle a surtout un rôle essentiel dans le processus de prise de décision tant au niveau des décisions opérationnelles quotidiennes qu’au niveau des grandes décisions stratégiques.
Les deux travers devant lesquels chaque collaborateur peut se retrouver sont :
- l’excès d’information (abondance, difficulté à discerner les degrés d’importance…)
- le déficit d’information pertinent et réellement nécessaire qui peut souvent être masquée par le défaut précédent.
L'information a également un rôle dans la compréhension de ce qui se passe à l'intérieur et à l'extérieur de l'entreprise.
Ce thème devrait donc être l'objet d'une grande attention de la part des managers.


Rôle de l’information

Lorsqu'elle circule bien, elle est un facteur de :

cohésion, réactivité, innovation, adaptabilité,
implication et motivation, efficacité collective et personnelle,
décision efficace, connaissance de l’environnement…


Quand sa circulation est difficile, c’est un facteur de :

division, doute, stress, divergences, inquiétudes, tensions,
conflits de personnes et de priorités…


Dans la pratique, on peut penser que tout va bien dans son service ou son entreprise, et qu’il n’y a rien à creuser de ce côté-là. Pourtant, dans mes interventions, je relève bien souvent des dysfonctionnements dans ce domaine, des méconnaissances sur les enjeux de la circulation de l’information et sur la responsabilité du management dans ce domaine.
Beaucoup de tension et de gaspillage d’énergie pourraient être évités en structurant le management de l’information.
D’autre part, il est abusif de penser que parce que l’on a mis en place des messageries électroniques, des téléphones sans fils, un intranet ou un système d’affichage, cette question est réglée. Tout ce que je viens de citer fait partie des médias, c’est-à-dire des vecteurs d’information. Quand ces médias se multiplient, il faut être encore plus vigilant à la façon dont l’information va être formalisée et dont elle va circuler.


Les risques dans la circulation de l’information

Qu’est ce qui fait que l’information circule mal ? Voici quelques mécanismes classiques :

ralentissement, déformation, utilisation comme instrument de pouvoir,
effet du cloisonnement entre services,
dépersonnalisation de la circulation de l’information,
multiplication des canaux d’information au sein de l’entreprise,
concurrence interne vis-à-vis de la diffusion d’information…

Tout ceci est très dommageable pour l'entreprise, son organisation et ses équipes.


Axes de travail

Pour améliorer le management de l’information, je peux intervenir à plusieurs niveaux :

    - diagnostic-audit des besoins en information et des dysfonctionnements,
 
    - conseil et mise en place de bonnes pratiques en matière de circulation de l’information,
 
    - formation des managers aux enjeux et à la mise en place d’outils pour améliorer la vie de     l’information en entreprise.

D’une manière générale, les questions que pose ce thème sont les suivantes :

- qu’est ce que les uns ou les autres attendent de l’information ?
- quelle est la différence entre information, communication, renseignement, veille… ?
- en quoi chacun peut contribuer à la circulation d’une information pertinente ?
- quel est le rapport de chacun à l’information ? quelles attitudes sont sources de dysfonctionnements ?
- Notre entreprise utilise-t-elle bien les différents flux d’information (interne-externe, ascendante-descendante-transversale) ?
- sommes-nous capable de définir les degrés de pertinences d’information par rapport aux besoins quotidiens ?
- Tenons-nous compte des principes essentiels en matière de collecte – traitement – diffusion de l’information ?
- Connaissons-nous les différents types d’information nécessaires au fonctionnement de l’entreprise ? Savons-nous quels médias utiliser pour chacun (vitesse, risque de déformation, feed-back…) ? Connaissons-nous les risques à ne pas utiliser le bon média pour un type d’information ?
- comment créer des réseaux humains pour faire circuler l’information rapidement au sein de l’entreprise ?



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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 17:04

La cohésion dans les équipes et les communautés de travail est une résultante de plusieurs déterminants. L’organisation de l’entreprise et du travail en fait partie. Des dysfonctionnements dans l’organisation peuvent avoir pour conséquence une dégradation de la cohésion dont un indicateur est une dégradation du climat social.

Pour illustrer ce propos, voici un exemple adapté à partir d’un cas réel. L’histoire se déroule dans une usine comptant environ une centaine de salariés. La direction a identifié qu’il y a des dysfonctionnements entre la production et la maintenance.

Les indicateurs immédiats sont une montée de l’exaspération des opérateurs et pilotes de lignes (revendications, démotivation), des situations ponctuellement conflictuelles entre le personnel de production et les techniciens maintenance. Le personnel maintenance finit pratiquement par éviter de traverser un atelier où les problèmes sont les plus aigus.

Certaines pannes non résolues à temps provoquent des retards dans la production, donc le non-respect de délais clients. D’où des conflits fréquents entre les services logistiques, commerciaux et production.

Ces effets traduisent une dégradation de la cohésion entre service et même au sein des services.

L’analyse du fonctionnement de l’interface production-maintenance permet de mettre en évidence des dysfonctionnements organisationnels.

Parmi les principaux dysfonctionnements organisationnel, on peut identifier une mauvaise organisation de la coordination des priorités entre la production et la maintenance.

Par exemple, chaque pilote de ligne de production peut émettre des demandes d’intervention vers la maintenance en indiquant un degré d’urgence. La maintenance recevant de multiples demandes d’intervention quotidiennement, réaffecte des degrés d’urgence de son côté, à chaque demande.

La difficulté vient de ce que la criticité des secteurs de production n’ont pas été définis en commun. Donc, il est impossible pour la maintenance de hiérarchiser des degrés d’urgence élevés qui ne peuvent être traités simultanément pour des raisons de moyen en personnel.

Si on ajoute à cela, une mauvaise organisation du retour d’information de la maintenance vers la production, des personnes de production se retrouvent à attendre une intervention de la maintenance pour une panne qui leur semble de la première urgence alors que la maintenance a dû intervenir en même temps sur un autre secteur considéré comme plus urgent. De là naît l’incompréhension et l’exaspération.

Une formation conçue sur mesure permet à l'équipe de managers d'adopter une méthode pour améliorer l’activité de coordination, de partage des objectifs et contraintes, de gestion des priorités, de circulation de l’information entre le service de production et de maintenance.

Bilan : la cohésion, le climat social et les résultats s’en trouvent améliorés.


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